Après tout le plaisir et les efforts que vous avez mis dans l’étude assidue de l’écriture de la langue japonaise, nous voilà enfin arrivé à une nouvelle destination ! Le tout premier cours de cette deuxième partie entièrement consacré à la grammaire japonaise.
Pour le moment, inutile de se précipiter. Dans ce cours, nous n’allons pas tout de suite commencer à former nos premières phrases. Il va s’agir simplement d’une présentation de cette deuxième partie où je vais vous exposer tout ce que vous allez trouver pour que vous soyez au mieux préparé.
La première chose à savoir est que, pour cette deuxième partie, il faut avoir préalablement fait la première partie sur l’écriture de la langue japonaise. Je considère que, à partir de maintenant, vous connaissez vos kana, vous savez comment utiliser des kanji et vous connaissez toutes les règles d’écriture de la langue japonaise. C’est-à-dire que les cours de grammaire vont être fait entièrement en japonais et je ne m’attarderai pas pour déchiffrer les kana et les kanji à votre place. Donc, pour avancer, il faut que toutes les notions que nous avons vu au cours de la première saison soit définitivement acquis. Même pour les cours de vocabulaire, comme d’habitude, quand il s’agira d’un mot purement japonais, je l’écrirai en hiragana, et quand il s’agira d’un mot sino-japonais, je l’écrirai en katakana. Mais jamais je n’utiliserai de rōmaji. Les rōmaji, c’est fini et bel et bien fini. Souvenez-vous en.
Dans cette partie sur la grammaire japonaise, nous allons apprendre à créer des phrases que nous allons pouvoir utiliser autant à l’oral qu’à l’écrit, c’est-à-dire que nous allons apprendre à agencer des mots de manière logique, grammaticalement, de tel sorte que nos phrases soient correctement formulées, et ainsi exprimer notre pensée, dire nos idées…
Je ne vais pas m’attarder sur l’utilisation des verbes dans cette deuxième partie. Nous allons bien sûr utiliser des verbes dans nos phrases, ce sera nécessaire, mais nous nous en tiendrons à l’utilisation la plus simple. Nous ne verrons pas encore la forme polie, ni même la forme négative, ni l’impératif, ni le temps du passé. Tout cela, nous nous y consacrerons dans la troisième saison où nous verrons à fond tout ce qu’il y a à savoir sur les verbes, comment exploiter les verbes japonais afin d’enrichir encore davantage nos phrases. Mais pour l’instant, nous allons nous en tenir au plus simple en utilisant les verbes de bases et les plus courants, ce qui ne nous empêchera pas de faire des phrases particulièrement complexes, vous verrez.
Dans cette partie, votre avancée se fera de manière très progressive car je vais instaurer chaque notion grammaticale petit à petit dans des cours très légers. Je suis plutôt contre les cours interminables qui dure plus d’une heure et vous avez l’impression que cela n’en finit jamais et vous finissez par décrocher totalement. À titre personnel, je considère qu’un cours écrit qui demande plus de vingt-cinq minutes de lecture est déjà trop long…quand vous prenez le temps de bien lire en toute tranquillité. Je suis sûr que la plupart d’entre vous ont déjà éprouvé ce sentiment à l’école, moi de même d’ailleurs, et je m’efforcerai donc de faire des cours simples à appréhender où nous verrons ensemble une notion grammaticale par cours, l’une après l’autre ; et les cours seront agrémentés de nombreux exemples pour vous aider à bien comprendre chaque notion abordée.
Chaque cours sera donc très léger. Il n’y aura pas énormément de contenu, ainsi, une fois arrivé au bout d’un cours, vous vous direz « ben, finalement, le japonais, ce n’est pas compliqué du tout, c’est même très facile ! ». Et ça l’est d’ailleurs quand on a une bonne méthodologie sous la main et quand on fait les efforts qu’il faut, bien entendu.
Je ne crois pas tellement à la méthode « bourrage de crâne », cela ne suffit pas ; ça fonctionne pour apprendre les kanas, vous écrivez vos kanas quelques dizaines de fois par jour et ça finit par rentrer dans votre mémoire. Et il faudra procéder ainsi pour retenir les nouveaux mots qui vous sont présentés dans les cours de vocabulaire. Mais, encore une fois, le simple « bourrage de crâne » ne suffit pas, il est également important que vous compreniez ce que vous apprenez car une langue fonctionne de manière logique – surtout le japonais ! – et est le reflet de la manière dont le peuple qui parle cette langue perçoit le monde qui l’entoure. Et c’est en comprenant comment une langue fonctionne, comment elle s’est construite au fil du temps que vous intégrerez plus efficacement la grammaire, le vocabulaire…
Il ne servirait à rien que je vous balance toutes les particules en une fois, par exemple, dans un cours qui demande une heure de lecture car vous n’allez absolument rien retenir, de toute manière. Ce ne serait pas bénéfique, ni pour vous ni pour moi. Il est important de bien étudier en détails toutes les subtilités de chaque notion grammaticale, chaque particule. Pour info, nous verrons plus en détail ce qu’est une particule dans un prochain cours de grammaire qui arrivera très bientôt.
Pour chaque pan de grammaire que je vais vous enseigner, je ne vais pas tout vous dire en une fois. Je vous dirai uniquement ce qui est important au moment où l’on est en train de voir cela. Prenons comme exemple la particule に qui nous servira à agencer nos phrases, qui nous servira à introduire un lieu dans nos phrases. Par exemple, pour dire « Je suis à l’école », « à l’école » est un lieu. Nous allons d’abord voir un premier cours de grammaire sur la particule に où sera expliqué en détail sa première utilisation, et nous ne verrons que sa première utilisation d’abord. Car la particule に a aussi plein d’autres utilisations et sert à exprimer plein d’autres choses, ce qui implique qu’il y aura au fur et à mesure d’autres cours sur d’autres utilisations de cette même particule. Elle sert notamment à exprimer le Complément d’Objet Indirect (COI) mais cela, nous n’allons pas le voir tout de suite car pour pouvoir appréhender au mieux cette nouvelle utilisation, nous devrons voir au préalable d’autres particules. Si je vous mets tout d’un seul coup dans un cours, vous ne vous y retrouverez jamais. C’est en instaurant les choses, petit à petit, que vous y arriverez.
J’ai d’ailleurs fait de même dans la première saison sur l’écriture de la langue japonaise. Je ne vous ai pas présenter tous les hiragana et tous les katakana avec les accents, les combinaisons… en une fois. Non, j’y suis allé progressivement afin de vous permettre de bien assimiler tout ce que je vous ai donné à apprendre.
Je me doute bien que la plupart d’entre vous sont impatients de parler couramment japonais. Vous avez envie d’aller au contact de japonais pour parler avec eux, vous avez envie de lire des mangas, de regarder des films et des animés japonais, peut-être aussi des documentaires, pourquoi pas ? Et, bien évidemment, quand vous lirez des mangas ou que vous regarderez des films et des animés japonais, vous entendrez des sons, des phrases que vous n’allez pas comprendre tout de suite. Alors vous allez vous demander : « Pourquoi tel personnage dans ce film parle comme ça ? », « Pourquoi ce personnage dans cet anime dit ça ? »… C’est tout à fait normal d’être curieux mais, au départ, il faudra vous obliger à démarrer avec de toutes petites phrases, très courtes et petit à petit nous irons sur des phrases un peu plus complexes ; mais cela va prendre du temps, beaucoup de temps je ne vous le cache pas car il est important de bien assimiler tout ce que nous allons voir dans cette deuxième saison.
En comparaison à la première partie sur l’écriture de la langue japonaise, cette deuxième saison sera bien plus riche en contenu. Nous verrons bien plus de choses, ce qui veut dire que vous devez prendre votre mal en patience. Ne brûlez pas les étapes, ne sautez pas des leçons en vous disant « ouais bon, je peux passer direct à la suite ! ». Non, ça ne marche pas comme ça. Tous les cours sont liés et sont un passage obligé dans votre apprentissage du japonais.
Je vous rassure tout de suite. Toutes ces notions grammaticales que nous allons voir ensemble ne nécessite pas de vous que vous soyez doué en français. Ce que je veux dire par là, c’est que nous allons parler de sujet du verbe, de Complément d’Objet Direct (COD), de Complément d’Object Indirect (COI), de compléments de temps… Mais ne vous inquiétez pas si vous n’êtes pas calé en grammaire française, si vos cours de français à l’école sont maintenant loin derrière vous, sachez que tout sera expliqué dans les moindres détails. Par exemple, quand nous aborderons la particule du COD, je ferai sans faute un rappel sur ce qu’est un COD avec un exemple à l’appui pour illustrer cela afin de vous rafraîchir la mémoire. Ensuite, je sais parfaitement qu’il y a des termes grammaticaux assez complexes que vous ne connaissez certainement pas, sauf si vous êtes professeur de français ou de littérature ou même professeur de langue… ou encore un « geek des langues » comme moi. Si je vous parle par exemple de conjonction de coordination, conjonction contradictoire, verbe transitif, verbe intransitif, adverbe de manière, adverbe de degré, adverbe de quantité, adverbe de temps, adverbe de fréquence, particule adverbiale, particule d’emphase. Là, je suis convaincu que la plupart d’entre vous qui me lisez n’ont absolument aucune idée de la plupart des termes grammaticaux que je viens de citer. Mais encore une fois, pas d’inquiétude, je prendrai le temps de tout vous expliquer, parfois en employant des termes différents qui seront plus simples à comprendre.
Je rappelle que je ne suis pas professeur de japonais de métier et ma manière d’enseigner est certainement très différente de ce qu’on peut voir dans le système scolaire, quoique je ne suis jamais allé jusqu’à l’université. Je suis un grand passionné des langues et ne pas maîtriser à la perfection tous les termes grammaticaux très complexes ne m’a jamais empêché d’apprendre plusieurs langues (après pour apprendre à enseigner les langues, c’est une autre histoire !). Vous-même qui parlez français ne savez peut-être pas ce qu’est une proposition subordonnée relative alors que vous en utilisez régulièrement dans votre vie de tous les jours. Donc, même quand nous aborderons des notions grammaticales propres à la langue japonaise, je vous ex-pli-que-rai tout. Ainsi, tout sera clair dans votre esprit.
Cette deuxième saison sera également agrémentée de cours de vocabulaire où nous découvrirons ensemble de nouveaux mots. Tant que ce sera nécessaire, je mettrais quelques remarques, quelques annotations afin de vous aider à comprendre pourquoi tel mot est comme ceci ou comme cela. Mais je le ferai uniquement pour les cours de vocabulaire. Ce même vocabulaire sera celui que j’utiliserai principalement dans les cours de grammaire qui viendront par la suite. C’est-à-dire que vous aurez des cours de vocabulaire où vous aurez des mots à apprendre, ainsi dans le cours de grammaire suivant vous retrouverez ces mêmes mots, je vous indiquerai aussi le cours de vocabulaire qu’il serait bon de réviser. Ainsi, vous connaissez les mots qui vont être utilisé et vous ne serez pas perdu. Le but est de ne pas tourner en rond autour des trois ou quatre mêmes mots, c’est d’utiliser dans les phrases des tas de mots différents donc il sera intéressant et surtout nécessaire de suivre la cadence au niveau du vocabulaire. Bien entendu, même dans les cours de grammaire, je serai parfois amené à utiliser des mots nouveaux qui ne viennent pas des cours de vocabulaire et que je mettrai sous forme de liste à la toute fin du cours.
Tout le vocabulaire que nous verrons dans les cours de vocabulaire ne seront pas forcément utilisé mais il n’empêche qu’il faut tout apprendre par cœur. Rien n’est à négliger.
Dans mes cours, je vais également utiliser de temps à autre des noms propres en katakana afin de vous forcer à revenir sur tout ce qu’on a vu au sujet des combinaisons, etcetera. Bien entendu, j’emploierai de temps en temps des noms propres japonais à apprendre par cœur. Il s’agira de noms de famille japonais comme ceux que nous avons vu dans la première saison mais aussi des prénoms japonais. Il est également important de les mémoriser car un cours sur les prénoms japonais vous attend vers la fin de la saison deux.
Tout comme pour la première saison, vous aurez à la fin de chaque cours de grammaire des exercices afin de pratiquer et de vérifier votre maîtrise des notions nouvellement abordées.
Enfin, pour finir, pendant toute cette deuxième partie, nous ne verrons pas la forme polie. Peut-être que certains d’entre vous ont déjà vu ou entendu parler de la forme polie. Ce sont les phrases avec les verbes en です et -ます. Pour faire très simple, utiliser la forme polie consiste à s’exprimer de manière plus polie que la forme neutre de base que nous allons utiliser dans toute cette deuxième partie. Personnellement, je ne vous enseignerai pas la forme polie dès le début de la grammaire. Nous ne verrons cette forme que bien plus tard dans le programme – peut-être à la fin de la saison quatre ou cinq. La majorité des professeurs à l’école l’enseigne dès le début de la grammaire car, quand on parle japonais, il faut être poli. Vous ne pouvez pas vous adresser à votre supérieur hiérarchique à la forme neutre. C’est totalement impossible et impensable ! Les japonais sont très à cheval sur la politesse, bien plus que nous autres occidentaux… et pourtant la forme polie devra attendre. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’ai remarqué en étudiant moi-même le japonais et en discutant avec des gens autour de moi qui essayait également d’apprendre le japonais que nous ne parvenions pas à retenir à bien différencier la forme polie dans une phrase affirmative, la forme polie dans une phrase négative… sans faire de confusion avec la forme neutre, et des phrases au passif – à la forme neutre et à la forme polie également – ainsi que maintes subtilités ici et là. Très rapidement, cela devenait un véritable casse-tête et on ne s’en sortait plus. La difficulté s’en retrouvait multipliée. En réalité, je me suis rendu compte qu’il était beaucoup plus simple de tout voir à la forme neutre d’abord, et ensuite bien plus tard de se concentrer exclusivement sur la forme polie ; nous réviserons tout ce que nous aurons vu mais en passant tout à la forme polie en une fois, ce sera hyper facile.
Pour finir, vous n’avez pas besoin de manuel particulier pour suivre mes cours sur ce site. Je ne vais jamais vous demander d’acheter un livre, n’oublions pas que le but de ce site est de rendre l’étude de la langue japonaise accessible à tous et à toutes. Comme pour la première partie, tout sera expliqué en détail, je ne vais pas vous dire de vous référer à tel manuel pour ceci ou cela. Toutefois, je vous recommande fortement de vous procurer au moins – je dis bien au moins – le Kanji To Kana pour apprendre comment tracer les kanji, comment se prononce en purement japonais et en sino-japonais les kanji. Si vous tombez un jour sur un kanji que nous n’avons pas vu en cours et vous voulez connaître ses prononciations purement et sino-japonaise, le « Kanji To Kana » vous sera indispensable. J’ai d’ailleurs déjà parlé de ce livre dans la saison un et vous devriez donc déjà vous l’être procuré. Si ce n’est pas le cas, faîtes-le car je ne pourrais jamais vous enseigner 2000 kanji. Il faudra bien un jour vous jetez vous-même dans la bataille et vous y mettre tout seul.
Je vous suggère également de consulter la FAQ où vous trouverez des conseils et autres indications concernant les différents dictionnaire français-japonais que vous pouvez vous procurer car vous en aurez bien besoin. Là encore, ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas forcément obligé d’acheter un dictionnaire. Je présente des ressources payantes certes, mais aussi des ressources gratuites avec les avantages et les inconvénients pour chacune d’entre elles. Et, de toute manière, sachez déjà que le cours suivant portera sur ce sujet. Je vous exposerai en détails toutes les dictionnaires possibles et imaginables que vous pouvez vous procurer.
Et ensuite seulement, nous verrons enfin le fameux cours intitulé « La formation d’une phrase japonaise » où nous entrerons enfin de plein pied dans le vif du sujet. Nous allons enfin commencer à créer des phrases en japonais, et puis de leçon en leçon, petit à petit, nous allons apprendre à enrichir nos phrases, à créer des phrases de plus en plus complexes, et vous verrez, vous serez capables de faire des choses absolument incroyables. Comptez sur moi !
Ce cours sur la présentation de la deuxième partie des cours de japonais est cette fois-ci bel et bien terminé. Profitez-en pour réviser les cours précédents afin de vous rafraîchir la mémoire, prenez le temps de souffler si vous en avez envie et je vous retrouve, très vite je l’espère, au prochain cours.
La grammaire japonaise