Nous avons vu les hiragana, puis nous avons vu les katakana. Il est temps maintenant de nous pencher sur les kanji. Alors, les kanji, qu’est-ce que c’est ? On dit souvent que les kanji sont des idéogrammes. Ce n’est pas faux mais pour parler plus en détail, les kanji sont des logogrammes. Je vous donne rapidement quelques exemples de kanji, histoire que vous ayez une idée de ce à quoi cela ressemble :
春
夏
秋
冬
四
Vous remarquerez tout de suite que les kanji comporte plus de traits que les kanas. Ils sont plus complexes au niveau de l’écriture. Pour bien vous montrer la différence entre les hiragana, les katakana et les kanji, je vous donne ci-dessous quelques exemples :
あ
い
う
え
お
ア
イ
ウ
エ
オ
春
夏
秋
冬
四
Comme vous le voyez, il n’est pas difficile de différencier ces trois systèmes d’écriture. De plus, pour ce cours comme pour tous les autres cours à venir, j’utiliserai le même jeu de couleur afin que vous fassiez toujours bien la différence entre les trois.
Pour revenir sur le terme « logogramme », un logogramme peut correspondre à un idéogramme ou un pictogramme.
Un idéogramme est un dessin qui représente une idée.
Un pictogramme est un dessin qui dessine une idée.
Et quand on parle de logogramme chinois, on les appelle des sinogrammes. Toutefois, pour nous simplifier la vie, nous emploierons le même terme que les japonais. Nous allons appeler ces logogrammes des kanji. C’est le terme que j’utiliserai dorénavant dans tous mes cours, donc c’est celui-là que vous devez retenir.
Une fois encore, pour la petite piqûre de rappel, peut-être l’avez-vous remarqué mais je ne mets pas de « s » aux mots « hiragana », « katakana » et « kanji » quand j’en parle au pluriel. C’est parce qu’il s’agit de mots typiquement japonais et quand nous les écrivons en rômaji, ils ne prennent jamais de « s ».
Les kanji sont des dessins. Et j’insiste bien sur le mot « dessin » car il y a quelques petites choses intéressantes à connaître concernant la manière dont fonctionne le cerveau humain.
Vous le savez, le cerveau humain est séparé en deux parties : l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit. Et il faut savoir qu’il y a une partie du cerveau qui va lire les dessins et l’autre partie qui va lire les lettres. Aussi, la partie gauche analyse les dessins et la partie droite analyse les lettres. Or, les kanji sont des dessins, ils seront donc analysés par la partie gauche, et les kana (hiragana et katakana) sont des syllabes, ils sont comme les lettres et seront donc analysés par la partie droite du cerveau.
Cela rend la langue japonaise très intéressante car lire du texte en japonais composé à la fois de kanji et de kana fait travailler les deux zones du cerveau en même temps.
Pour vous donner un exemple en guise de comparaison, nous pouvons penser au code de la route qui a été pensé de tel sorte à solliciter les deux hémisphères. Nous avons des panneaux, avec différentes formes géométriques, le triangle pour représenter le danger, avec parfois des petits dessins qui représentent la nature du danger, et un petit panneau en dessous avec une indication écrite en toute lettres. Par exemple, vous avez le dessin d’une falaise avec des pans qui s’effondrent, et sur le petit panneau blanc est écrit en lettres capitales noires « 100m ». La partie gauche de votre cerveau analyse le panneau triangulaire avec le dessin de la falaise et des pans qui s’effondrent tandis que la partie droite analyse le « 100m » écrit en lettres noires sur fond blanc. Et ainsi, l’information passe beaucoup plus rapidement. C’est très important, lorsque l’on conduit, d’enregistrer en un instant une information. Conduire sur la route peut être dangereux, il y a des dangers partout et il faut être capable de lire et comprendre rapidement les panneaux tout en conduisant.
En ce qui concerne la langue française, celle-ci fonctionne uniquement sur un alphabet composé donc de lettres. Ainsi, seule la partie droite du cerveau travaille. C’est aussi une des raisons qui fait que les occidentaux qui veulent apprendre la langue japonaise retiennent plus aisément les kana que les kanji.
La langue japonaise, c’est comme le code de la route. Vous verrez au fur et à mesure de votre progression des phrases mélangeant les kana et les kanji, et il faudra habituer votre cerveau à lire à la fois des syllabes et des kanji, à la fois des lettres et des dessins. Et vous verrez, à force d’entraînement et de pratique régulière, vous y arriverez.
Je vous préviens tout de suite, vous n’en êtes qu’au début de votre long apprentissage et même au terme de la saison 1, vous ne serez sans doute pas encore capable de lire des paragraphes entiers en japonais. Il faudra vous accrocher, faire preuve de patience et d’assiduité, et je vous garantis que vous y arriverez. Et puis, les cours sont gratuits, profitez-en, il est important à mes yeux que vous ne lâchiez pas l’affaire. Vous serez très surpris de ce que vous serez capable de lire et écrire au fur et à mesure de votre progression… à condition de pratiquer encore et encore, bien entendu !
Nous pouvons maintenant nous concentrer sur la question la plus importante. Qu’est-ce que les kanji représentent ? Dans le cours sur l’écriture de la langue japonaise, nous avons brièvement vu que les kanji représentent des mots, des idées. Nous avons vu plus haut les termes pictogrammes et idéogrammes qui sont deux choses légèrement différentes. Pour que vous compreniez mieux, je vous donne quelques exemples. Nous allons commencer avec des pictogrammes.
Les pictogrammes
人 . la personne → imaginez une paire de jambe vu de profil en train de marcher et vous avez le kanji de « la personne ».
火 . le feu → en faisant preuve d’un peu d’imagination, nous pouvons y reconnaître des flammes. (NOTE : ce kanji est très ressemblant au kanji de « la personne » mais ne vous y trompez pas, les deux petits traits à gauche et à droite représentent des flammèches.)
木 . l’arbre → la barre au milieu représente le tronc, la barre horizontale représente les branches et les deux barres légèrement courbées représentent les feuilles.
森 . la forêt → si un arbre représente…un arbre, plusieurs arbres représentent une forêt.
山 . la montagne → avec ces trois barres verticales, nous pouvons imaginer une montagne ou une chaîne de montagnes.
土 . le sol, la terre → nous voyons une forme qui fait penser à un arbre avec des branches mais sans feuilles. Le trait en bas représente le sol. Le fait d’associer l’arbre sans feuille et le sol vient peut-être du fait qu’un arbre est associé à la terre par ses racines.
水 . l’eau → ce kanji ne sera peut-être pas évident pour tous, nous pourrions penser à de l’eau qui coule et éclabousse.
目 . l’œil → bien évidemment, un œil n’est pas rectangulaire mais, encore une fois, vous devez bien comprendre qu’il s’agit d’une représentation imagée. Le rectangle en haut représente la paupière supérieure, le rectangle du bas représente la paupière inférieure et le rectangle au milieu représente l’œil.
Ces premiers exemples de kanji sont des pictogrammes. Ce sont des dessins qui dessinent une idée. Bon, ceux-là n’étaient pas trop difficiles. Passons à la suite.
Les idéogrammes
Nous avons aussi des kanji qui ne ressemblent pas à la notion qu’ils représentent. Par exemple :
光 . la lumière → ici, vous devez imaginer une personne vue de profil, à genoux devant un feu. Nous retrouvons les flammèches que nous avons déjà vu dans le kanji du « feu ». Le feu est l’élément qui apporte la lumière et la personne est en adoration devant le feu, source de lumière.
犬 . le chien → en essayant de visualiser la forme du museau vu de face, ce kanji peut faire penser à un chien. Dans ce cas, le kanji ne représente pas l’animal en soi mais une partie bien précise qui permet de faire une association d’idée.
猫 . le chat → bon, en quoi ce kanji peut-il bien ressembler à un chat. Nous y trouvons le kanji de « la rizière ». Qu’est-ce qu’un chat peut avoir comme rapport avec la rizière ? Même pour moi, j’ai un peu de mal. Peut-être est-ce l’endroit où il se promène ?
馬 . le cheval → les quatre petits traits en bas font penser à des pattes, le haut à une crinière et le crochet à droite, c’est peut-être sa queue.
白 . blanc / blanche → ce kanji est plus abstrait et représente la couleur blanche. Il n’est pas difficile à retenir mais difficile de voir ce qu’il y a de « blanc » là-dedans.
鳥 . l’oiseau → il ressemble un petit peu au kanji du cheval…sauf qu’un oiseau n’a pas quatre pattes. Nous reconnaissons le kanji de la couleur blanche, peut-être parce que les oiseaux que les chinois voyaient le plus souvent étaient blancs ? C’est une supposition.
島 . l’île → nous reconnaissons facilement le kanji de « l’oiseau » et le kanji de « la montagne », alors en quoi cela peut-il représenter une île ? En fait, il faut replacer les choses dans leur contexte. À une époque où le seul moyen de voyager d’île en île était le bateau avec, pour seul moyen de repérage des éléments naturels (bien avant l’arrivée de la boussole et du compas), il faut comprendre que les navigateurs de l’époque, pour avoir une idée assez précise d’où il se trouvait, scrutait l’horizon. Et, le premier signe indiquant une île toute proche, ce sont les oiseaux. Certaines espèces d’oiseaux maritimes partent chasser le poisson, parfois en haute-mer, sans pour autant s’éloigner trop de leur nid. Et qui dit nid dit point surélevé, potentiellement une montagne, qui dit point surélevé dit terre, qui dit terre dit potentiellement une île. Ainsi, le kanji de « l’oiseau » avec le kanji de « la montagne » juste en dessous représente l’idée de « l’île ».
夢 . le rêve → voilà un kanji représentant quelque chose de très abstrait. Difficile de dire en quoi cela peut représenter l’idée du rêve.
Voilà ! Ces kanji-là sont plutôt des idéogrammes. Ce sont des dessins qui représentent une idée, généralement une idée simple.
Explications plus approfondies
Il peut s’agir de représenter quelque chose de concret, de physique (une personne, un chien, un chat, le feu, l’eau…) ou alors un élément qui peut être visible, ressenti grâce à d’autres sens que le toucher mais qui n’a pas de forme concrète, comme la lumière ou l’obscurité. Il peut aussi s’agir d’un concept abstrait comme le rêve, le cauchemar, le fantasme, l’imaginaire… Tout ce qui est de l’ordre des sentiments comme le bonheur, la tristesse, l’ennui, la colère, la fureur, la peur, la terreur... sont des concepts abstraits que les kanji représentent sous forme d’images. Il y a énormément de kanji pour représenter plein de notions abstraites sous une forme imagées, des centaines et des centaines.
Il faut aussi savoir que les kanji ont été récupérés il y a des siècles en arrière et même si la symbolique, l’idée que représente le kanji a survécu ; pour beaucoup de ces kanji, le « comment » le kanji a été créé et le « pourquoi » tel kanji représente tel idée a été perdu. Mais parfois, en cherchant sur le Wikitionnaire ou en réfléchissant un peu en regardant certains kanji, vous pouvez découvrir ce qui se cache derrière.
Nous avons vu avec un kanji comme celui de « l’île » qu’il faut parfois replacer le kanji dans le contexte de l’époque pour comprendre pourquoi il a été dessiné de la sorte pour représenter l’idée de « l’île ». Pour d’autre kanji, c’est parfois plus compliqué. Pour le kanji du « cheval » par exemple, il peut être assez difficile pour la plupart des gens d’y voir un cheval avec des pattes, une queue et une crinière.
Si je vous dis cela, c’est que comprendre comment un kanji a été créé et quelle notion ou animal ou objet il représente peut favoriser sa mémorisation. En plus de pratiquer à l’écrit en copiant régulièrement plusieurs fois les kanji que vous verrez petit à petit tout au long de votre apprentissage. Cette dernière méthode est très « bourrage de crâne » mais apprendre une langue, c’est autant la comprendre que l’apprendre par cœur.
Pour pouvoir représenter des idées, des concepts plus complexes que, simplement un animal, une personne, une montagne, une boîte… les kanji peuvent être combinés. Je vous donne un exemple.
Si je veux représenter le volcan, c’est-à-dire l’idée du volcan. Un volcan, qu’est-ce que c’est ? Quand vous pensez « volcan », vous pensez à une montagne et du feu. Nous allons donc prendre le kanji du « feu » et le kanji de « la montagne », et les combiner en les mettant côte à côte, comme ceci :
火 + 山 → 火山 . Volcan
Voilà comment les japonais ont créé de nouveaux mots. Ils ont associé des kanji, et donc associé des idées pour exprimer, représenter de nouvelles idées, de nouveaux concepts.
Maintenant, je vais vous donner un autre exemple où nous allons réutiliser le premier exemple que nous venons de voir ci-dessus.
Si nous voulons dire « Chaîne de volcans », nous allons combiner le kanji du « feu », le kanji de « montagne », et un nouveau kanji, celui de « la ceinture » :
火 + 山 + 帯 → 火山帯 . Chaîne de volcans / Chaîne volcanique
Comme vous pouvez le voir, nous pouvons combiner bien plus que deux kanji pour créer de nouveaux mots. Nous pouvons en combiner trois, quatre, cinq, parfois jusqu’à dix kanji (bien que ce dernier cas de figure soit plus rare) et c’est ainsi que les japonais ont créé une large gamme de mots de vocabulaire pour étoffer leur langue.
Je vous donne un autre exemple :
Si nous voulons dire « île volcanique », nous allons combiner le kanji du « feu », le kanji de « montagne », et un nouveau kanji, celui de « l’île » :
火 + 山 + 島 → 火山島 . Île volcanique
Si nous voulons dire « roche volcanique », nous allons combiner le kanji du « feu », le kanji de « montagne », et un nouveau kanji, celui de « roche » :
火 + 山 + 岩 → 火山岩 . Roche volcanique
Bon, nous allons partir sur un tout nouvel exemple. Nous allons prendre le kanji de « bouger », 動. Et nous allons prendre le kanji de « chose », un kanji qui veut simplement dire une chose, un truc, sans pour autant définir exactement ce que c’est, 物. Si nous les mettons ensemble, cela nous donne :
動 + 物 → 動物
Alors, que veut dire ce mot ? Nous avons le kanji de « bouger » et nous avons le kanji de « chose », donc cela veut dire « chose qui bouge ». Une chose qui bouge, qui est animé, qu’est-ce que cela peut-être ? Eh bien, c’est ainsi qu’en japonais, on dit un « animal » :
動 + 物 → 動物 . Animal
Cela peut sembler un petit peu péjoratif de dire qu’un animal, c’est une chose qui bouge mais si vous regardez bien le mot en français, « animal » vient du verbe « animer », donc même en français, nous considérons qu’un animal est quelque chose qui est animé.
Maintenant, si je rajoute ce kanji, 園, qui veut dire « parc », cela nous donne :
動 + 物+ 園 → 動物園
Alors, que veut dire ce mot ? Nous savons que ce mot, 動物, veut dire « animal », maintenant nous avons le kanji de « parc », donc cela veut dire « parc des animaux ». Eh bien, c’est ainsi qu’en japonais, on dit un « zoo » ou un « parc zoologique » :
動 + 物+ 園 → 動物園 . Zoo, parc zoologique
Voilà ! Cette fois, je pense que vous l’avez bien compris. En japonais, nous créons de nouveaux mots en combinant des kanji. C’est ainsi que les japonais ont étoffé leur langue petit à petit en combinant des kanji entre eux, en créant des mots de plus en plus complexes.
Il est très important que vous compreniez bien comment la langue japonaise fonctionne. Cela va considérablement vous aider dans votre apprentissage. Nous venons de voir ici un principe de base des kanji, la combinaison, mais, bien entendu, les choses sont un peu plus complexes que cela car ces kanji, ils se lisent, ils ont des prononciations mais tout cela, nous le verrons bien plus tard une fois que nous en aurons fini les rōmaji et tout ce qui tourne autour des kana.
Pour l’instant, retenez l’idée de base : en japonais, pour créer de nouveaux mots, nous combinaisons des kanji. Et en combinant des kanji, nous combinons des idées pour représenter d’autres idées.
C’est la question que beaucoup d’apprenants se posent. Pour être tout à fait honnête avec vous, je pense que c’est un sujet qui faire encore débat. Certains vous diront trois mille, d’autres vous diront cinq mille ou encore dix mille si ce n’est plus. Une chose est certaine, il y en a des milliers, mais soyez rassuré, on considère que pour parler couramment japonais et être capable de lire absolument tout et n’importe quoi en japonais, que ce soit les mangas, les romans la dernière saga d’héroic-fantasy qui fait plus de sept mille pages ou encore le journal… il faut maîtriser environ deux mille cent quarante kanji. C’est aussi à peu près le nombre de kanji dit « officiel », c’est-à-dire le nombre de kanji que tout japonais doit apprendre à l’école et maîtriser dans sa vie de tous les jours.
Sachez que je regarde de temps à autre la liste des kanji officiel pour faire mes cours mais, bien évidemment, il est facile de comprendre que ces kanji officiel sont les kanji les plus utilisés au quotidien donc les plus importants. Vous vous doutez bien qu’un japonais doit savoir dire « l’oiseau », « la montagne », « le volcan » … Tous les kanji que nous venons de voir plus haut sont des kanji officiels à maîtriser absolument, il n’y a pas de problème là-dessus.
Sachez également que vous retrouverez tous les kanji officiels dans le Kanji To Kana, la référence absolue pour tous ceux et celles qui veulent apprendre le japonais à la perfection. Pour vous dire rapidement, il vous faut bien entendu la dernière version du Kanji To Kana car la liste des kanji officiels peut se retrouver actualiser d’une année à l’autre. Le Kanji To Kana classe les kanji par ordre d’importance, les kanji les plus utilisés se trouvent au début et plus vous avancez vers la fin du livre, plus les kanji que vous pouvez trouver sont moins importants car moins utilisés.
Donc, si vous voulez véritablement maîtriser à fond la langue japonaise, vous devez impérativement maîtriser les deux mille cent quarante kanji officiels. Après, dans les faits, il est considéré que maîtriser cinq cents kanji officiels, ceux de base, est suffisant pour parler un japonais courant et être capable d’avoir (à peu près) n’importe quelle discussion en japonais. C’est un peu comme dans toutes les langues du monde qui comptent des milliers de mots mais, bien évidemment, au quotidien, nous n’en utilisons qu’une infime partie sans jamais nous servir du reste. Vous vous doutez bien qu’il y a des mots très usuels que nous utilisons quasiment tout le temps, et d’autres mots faisant partie d’un lexique bien spécifique, utilisés exclusivement dans un cadre professionnel. Par exemple, si vous n’êtes pas instructeur de plongée sous-marine, il y a peu de chance que vous utilisiez au quotidien des mots comme « pression absolue », « pression hydrostatique », « pression atmosphérique », « manœuvre de Valsalva », « accident de décompression », « manomètre »…
Cela dit, je vous conseille vivement d’apprendre autant de kanji que vous pouvez. Il est évidemment que, tout au long de votre apprentissage, je vous donnerai à terme bien plus que 500 kanji à apprendre. Dans les cours à venir, vous en apprendrez davantage sur toutes les règles qui gravitent autour des kanji, les prononciations et tout le tralala. Pour l’instant, retenez cela.
Maintenant que nous avons vu les hiragana, les katakana et les kanji, la question que vous vous posez sûrement est comment nous allons utiliser tout cela pour former des phrases. Dans une phrase en japonais, vous pouvez trouver tout autant des hiragana, des katakana et des kanji. Les trois systèmes d’écriture se mélangent parfaitement.
Pour vous donner un exemple plus concret, observez cette phrase :
青い帽子を買う。
J’achète un chapeau bleu.
Nous avons ci-dessus une phrase toute simple en japonais avec des hiragana et des kanji. Je vais maintenant utiliser un petit code couleur pour décortiquer cette phrase.
青い帽子を買う。
J’achète un chapeau bleu.
Nous avons un premier kanji, 青, qui est le kanji de la couleur bleue. L’hiragana い marque l’adjectivation du kanji 青, on dit aussi que c’est un okurigana car il suit un kanji, c’est aussi la terminaison de l’adjectif. Nous avons un autre kanji en fin de phrase, 買, qui est le kanji du verbe « acheter ». Également suivit de l’okurigana う, c’est aussi la terminaison du verbe. L’hiragana を est une particule, pour être plus exacte c’est la particule du COD que nous verrons plus en détail dans la saison deux. Nous avons ensuite le mot « chapeau » qui est composé de deux kanji, 帽子. Nous retrouverons ce mot bien plus tard, dans la saison deux, dans un cours de vocabulaire sur les vêtements. Les kanji sont donc là pour marquer la sémantique de la phrase japonaise. Nous avons enfin le point final, 。, vous noterez qu’il est un peu particulier, c’est un gros rond, pas comme notre petit point final chez nous en français. C’est un signe de ponctuation propre à la langue japonaise que nous verrons plus en détail dans un cours consacré à la ponctuation japonaise.
Prenons maintenant un autre exemple, mais qui inclut cette fois des katakana :
青いベルトを買う。
J’achète une ceinture bleue.
Nous retrouvons le kanji 青, qui est le kanji de la couleur bleue. Et l’hiragana い qui marque l’adjectivation du kanji 青. Nous retrouvons en fin de phrase, 買, qui est le kanji du verbe « acheter », suivit de l’okurigana う. Nous retrouvons l’hiragana を qui est la particule du COD. Et puis, nous avons le mot ベルト (beruto) en katakana. C’est ainsi que les japonais disent le mot anglais « belt ». Voilà comment nous incluons un mot en katakana dans une phrase en japonais.
Ce cours sur la présentation des kanji est à présent terminé, je vous remercie de l’avoir lu jusqu’au bout. Pensez à réviser ce cours ainsi que les cours précédents, entraînez-vous à lire et relire vos katakana, entraînez-vous à l’écrit jusqu’à ce que vous les mémorisiez, cela vous sera utile pour tout le reste de votre apprentissage. Oui, je me répète mais c’est pour votre bien !
N’oubliez pas également de vous procurer le Kanji To Kana si vous voulez vous lancer sérieusement dans l’apprentissage des kanji. Cela représente un petit investissement mais c’est indispensable.
Sur ce, je vous donne votre exercice. Il s’agit, cette fois-ci, de bien apprendre à faire la différence entre les hiragana, les katakana et les kanji. Cet exercice reprend donc un peu tout ce que nous avons vu jusqu’à présent. Vous savez maintenant que des phrases en japonais mélangent ces trois systèmes d’écriture, il est donc important de bien faire la différence entre les trois. Faîtes attention, certains kanji n’ont que peu de traits et ressemblent beaucoup à des katakana, donc soyez attentif.
Bonnes révisions à tous et à toutes.
Introduction